Norme ISO 16128 : jolie petite histoire… qui finit mal


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  • 20/02/2018

Il était une fois, un marché florissant de la cosmétique bio. Les gammes de produits certifiés bio s’étoffent, la distribution s’élargit, et les consommateurs scrutent les produits les plus responsables.

10% de croissance, 480 millions d’euros, 43% des français qui ont acheté au moins 1 cosmétique bio en 2017 (Agence Bio / CSA), des chiffres alléchants qui font rêver !

La cosmétique bio en plein essor

C’est dans ce joyeux contexte de croissance, qu’entrent en scène les entreprises cosmétiques du conventionnel qui proposent la création d’une Norme internationale ISO 16128 dont l’objectif serait de définir ce qu’est un ingrédient naturel/bio et le mode de calcul des % de naturalité/bio sur un plan international.

Après un long travail de concertation entre entreprises du conventionnel, la norme ISO 16128 a été publiée fin 2017. Et c’est tout naturellement qu’un produit cosmétique selon ISO 16128 pourra contenir des ingrédients biologiques sans % minimum, mais aussi :

–           Des ingrédients issus de la pétrochimie : phénoxyéthanol, parabènes, parfum de synthèse…

–           Des ingrédients ayant recours à un processus de transformation polluant : silicones…

–           Des ingrédients issus de dérivés d’animaux morts : squalène de requin, huiles de poisson ou de phoque…

–           Des ingrédients contenant des OGM

Tout un chacun pourra communiquer librement sur la naturalité de ses produits alors que leurs formules pourront contenir des substances controversées.

 

Une norme qui sème le doute au rayon cosmétique

C’est alors que dans un rayon cosmétique de pharmacies, parapharmacies ou magasins bio, si le distributeur a opté pour un large référencement, des produits dont les pourcentages de naturalité et de bio auront été calculés selon la norme ISO 16128 avec beaucoup d’ingrédients végétaux ou biologiques pourront côtoyer des produits pseudo-naturels/bio selon la norme ISO 16128, des produits certifiés bio selon la charte Cosmébio

Bref, il va falloir être un expert en cosmétiques pour distinguer le vrai du faux.