La biodiversité en danger : comment la préserver ?


Comment agir pour la biodiversité ?
  • 26/08/2020

DES ÉCOSYSTÈMES ESSENTIELS POUR LE VIVANT

La biodiversité est essentielle pour le fonctionnement de tous les écosystèmes de notre planète.

Quand ils sont riches de biodiversité, les écosystèmes naturels assurent une meilleure stabilité et adaptabilité du vivant face aux modifications constantes de l’environnement.

Les zones humides, par exemple, sont un type de milieu particulièrement favorable à la reproduction, à la mise à l’abri et au nourrissage, et elles servent également d’étapes migratoires. Ces milieux nous rendent en parallèle de nombreux services écologiques en régulant le niveau de l’eau pour éviter les inondations, en rechargeant les nappes souterraines ou en fournissant à l’humain de l’eau potable et de la nourriture. De leur côté, les forêts jouent un rôle dans la lutte contre le dérèglement climatique, dans le maintien des cycles biogéochimiques, grâce notamment à la décomposition de la matière organique.

En milieu urbain, les espaces boisés ou végétalisés représentent des îlots de fraîcheur importants permettant de contribuer à l’adaptation au dérèglement climatique, mais constituent aussi des continuités écologiques avec les zones urbaines et péri-urbaines, garantissant ainsi la libre circulation de certaines espèces. Ces lieux de nature en pleine ville sont le seul accès à la biodiversité pour bon nombre de citadins et de citadines. Au-delà du bien-être apparent qu’ils peuvent procurer, ils ont un impact mesurable sur notre santé psychologique et physiologique, notamment en diminuant le taux d’hormone de stress.

 

UNE BIODIVERSITÉ EN PITEUX ÉTAT, QUI NOUS FRAGILISE TOUTES ET TOUS

Malheureusement, la majorité des écosystèmes est menacée par les activités humaines (urbanisme, agriculture intensive et bien sûr réchauffement climatique). Les zones humides ont pour leur part été détruites à 50% et ne représentent aujourd’hui plus que 3% du territoire français.

Et cela a notamment un impact sur la richesse de la faune et de la flore. Selon le dernier rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), « depuis 1900, l’abondance moyenne des espèces locales dans la plupart des grands habitats terrestres a diminué d’au moins 20 % en moyenne.

En France, le constat n’est pas plus rassurant. D’après le bilan publié en 2016 par l’Observatoire national de la biodiversité, près de la moitié des populations de chauves-souris entre 2006 et 2014 a régressé. Plus récemment, le STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), s’appuyant sur les données collectées dans le cadre d’observations professionnelles et amatrices, a constaté que les populations d’oiseaux des campagnes s’étaient réduites d’un tiers en 15 ans.

 

MOBILISATION GÉNÉRALE POUR LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ !

Au quotidien, nos actions et le choix de notre consommation ont un impact direct sur l’état de la biodiversité. L’être humain exerce plusieurs types de pressions sur la nature, qu’il s’agisse de l’utilisation de pesticides dont les concentrations dépassent très souvent les seuils réglementaires, ou encore en déforestant certaines zones essentielles à l’équilibre des écosystèmes.

Il n’est plus temps de discourir mais il est temps d’agir. « Le patient ici a de très très nombreux symptômes mais il est crucial de se rappeler que la maladie n’est pas en phase terminale », a souligné Andy Purvis, Chercheur britannique co-auteur du rapport de l’IPBES. « Il y a des symptômes mais il y a des remèdes. Nous avons maintenant le choix de les prendre ou non », a-t-il conclu. Pour cela, il faut profondément changer notre façon de produire, de consommer, ou d’échanger, et aussi s’emparer des outils et initiatives proposées par les associations et ONG. La Fondation pour la Nature et l’Homme a choisi de proposer des solutions concrètes comme sa plateforme jagispourlanature.org, grâce à laquelle il est possible de contribuer activement à enrayer à son échelle les phénomènes dévastateurs que l’être humain a engendré, mais qu’il peut aussi participer à enrayer.

Je veux agir pour la Nature